Sept personnes ont péri et quatre autres ont été blessées dimanche dans un attentat-suicide au centre de Grozny, la capitale de la république russe de Tchétchénie, un événement interprété comme le signe de l'«agonie» de la rébellion locale par le président tchétchène Ramzan Kadyrov.

L'attaque s'est produite vers 17H00 locales (09H00 HAE) devant une salle de concert de la ville, et a causé la mort de quatre policiers, ainsi que celle de deux civils et du kamikaze, a indiqué à l'AFP une responsable du Comité de l'enquête auprès du Parquet tchétchène.

«Six personnes ont été tuées dont quatre officiers de police tchétchène, un Turc et un Géorgien», a déclaré la porte-parole du Comité, Mariam Nalaïeva.

Le citoyen turc tué avait travaillé dans le domaine de la construction en Tchétchénie, a-t-elle précisé.

La police est en train d'établir la personnalité du kamikaze, qui a également péri dans l'attentat, selon la même source.

Quatre blessés ont été hospitalisés, a ajouté Mme Nalaïeva.

Le président tchétchène Ramzan Kadyrov, a estimé que ce nouvel attentat témoignait «de façon spectaculaire de l'agonie pré-mortelle, des convulsions des bandits», a rapporté l'agence Interfax.

«C'est une tentative de faire retirer des forces du secteur où se déroule l'opération spéciale, une tentative de nous forcer à cesser d'agir activement à la destruction des rebelles. Mais elles sont vaines. J'annonce en toute responsabilité que nous n'arrêterons pas tant que n'auront pas été éliminés tous les bandits qui lèvent la main sur les citoyens pacifiques, les forces de l'ordre, les militaires et les religieux», a-t-il dit.

La Tchétchénie a été le théâtre de plusieurs attentats sanglants depuis que Moscou a décidé en avril de mettre un terme à l'opération anti-terroriste qui était en vigueur sur son territoire depuis près d'une décennie. Le Kremlin estimait que Ramzan Kadyrov, qui se présente comme l'homme fort de l'ensemble de la région, avait la situation bien en mains.

Mais outre la Tchétchénie, le Daguestan et l'Ingouchie sont également victimes d'une violente rébellion visant à l'établissement d'un «grand émirat islamique du Caucase» et en proie à l'instabilité.