«Je ne suis pas un saint», a reconnu mercredi Silvio Berlusconi en plaisantant, son premier commentaire sur l'affaire de ses soirées privées depuis qu'un hebdomadaire a publié la retranscription d'une supposée conversation entre le chef du gouvernement italien et une prostituée.

«Je ne suis pas un saint, depuis le temps vous l'avez compris», a déclaré le président du conseil italien en souriant devant un auditoire de responsables politiques et chefs d'entreprise dans le nord de l'Italie. «Espérons que ceux qui travaillent à la «Repubblica» l'aient compris eux aussi», a ajouté Silvio Berlusconi, une allusion au quotidien orienté à gauche qui couvre assidûment le scandale.

Le chef du gouvernement italien est empêtré depuis des mois dans un scandale lié à ses relations présumées avec de jeunes femmes, mais l'affaire a pris encore de l'ampleur cette semaine. «L'Espresso», qui a appartient au même groupe que «La Repubblica», a publié lundi et mardi des enregistrements réalisés lors de la nuit que Silvio Berlusconi aurait passé avec une escort girl à la résidence romaine du président du conseil le 4 novembre.

L'enregistrement comprend des conversations intimes entre la jeune femme, Patrizia D'Addario, et une voix masculine présentée comme celle de Berlusconi. L'avocat de Silvio Berlusconi, Niccolo Ghedini, a contesté l'authenticité des enregistrements.

Mardi, pour la première fois, le scandale a franchi la porte du Parlement. L'opposition italienne a dénoncé au Sénat l'affaire lié aux soirées privées de Silvio Berlusconi, l'accusant de nuire à l'image du gouvernement italien. Dans une motion présentée devant le Sénat, l'opposition a appelé les hommes politiques à garder le «décorum» dans leurs vies privée et à être prudents dans leurs relations.