Il n'y a «encore aucun lien établi» entre les sondes Pitot de mesures de vitesse sur les A330 et le crash de l'Airbus d'Air France entre Rio et Paris le 1er juin, a affirmé jeudi à Paris une porte-parole du Bureau Enquêtes Analyses (BEA), chargé de l'enquête officielle technique.

Questionnée à ce sujet par l'AFP, elle a déclaré qu'elle rappelait ce qu'avait déjà dit Paul-Louis Arslanian, directeur du BEA, lors d'une conférence de presse, samedi.Elle a également refusé de commenter un article du Figaro, paru jeudi, faisant état d'une éventuelle rupture de hublot de l'A330 accidenté.

De son côté, le constructeur aéronautique européen Airbus a démenti jeudi envisager de demander l'immobilisation de tous les long-courriers A330 et A340 afin de changer les sondes, à la suite du crash du vol Rio-Paris d'Air France, comme l'affirmait Le Figaro.

Le BEA a fait état vendredi dernier d'«une incohérence des vitesses mesurées» par ces sondes dans le cas du vol AF 447 disparu le 1er juin.

Pour sa part, le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, s'est dit jeudi «pas convaincu» que les sondes de vitesse soient à l'origine de l'accident du vol Rio-Paris le 1er juin, tout en confirmant l'accélération du programme de remplacement sur les A330/A340.

«Ce programme a été accéléré car nous savons que lors de cet accident, il y a eu un problème sur la mesure de la vitesse», a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec la presse.

«C'est l'enquête officielle qui doit communiquer», a-t-il martelé, lors d'une rencontre avec la presse programmée avant la catastrophe qui a fait 228 morts.

Air France a reconnu plusieurs incidents dus à ces sondes en 2008.

La compagnie avait fait savoir samedi qu'elle avait accéléré le 27 avril son programme de remplacement de sondes anémométriques (Pitot) sur ses A330 et A340.