Tous les long-courriers A330/A340 d'Air France qui voleront à partir de mardi seront équipés d'«au moins deux nouvelles sondes» Pitot sur les trois qui permettent de contrôler la vitesse des avions, a affirmé une source syndicale à l'AFP, huit jours après l'accident du Rio Paris.

«Tous les vols d'A330/340 d'Air France seront équipés d'au moins deux sondes remplacées à partir de mardi, c'est-à-dire qu'ils (les avions) seront tous modifiés aujourd'hui, ils vont l'être même si cela génère des retards», a dit cette source syndicale, à la suite d'une réunion de la direction d'Air France et des syndicats.

Interrogée par l'AFP, la compagnie Air France n'a pas souhaité commenter ces informations.

Lundi soir, le syndicat minoritaire Alter avait appelé le personnel navigant technique à refuser d'embarquer sur des A330/A340 n'ayant pas au moins deux sondes Pitot modifiées.

«Les avions qui partiront aujourd'hui (mardi) seront équipés de deux sondes de nouvelle génération», a confirmé un peu plus tard sur France Info, Erick Derivry, un porte-parole du syndicat de pilotes SNPL.

Ce syndicat, majoritaire au sein de la compagnie, devait tenir une conférence de presse sur le sujet mardi après-midi.

Erick Derivry avait estimé mardi matin qu'en l'état actuel de l'enquête, il n'y avait pas de «lien établi» entre ces sondes et l'accident de l'A330 d'Air France entre Rio et Paris le 1er juin qui a fait 228 morts, mais «simplement un lien possible».

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'enquête technique, avait pointé la semaine dernière «une incohérence des vitesses mesurées» par les sondes de l'avion d'Air France accidenté.

Mais «cela ne veut pas dire que sans le remplacement (des sondes, NDLR), l'avion est dangereux, et qu'avec il ne l'est pas», a souligné samedi le directeur du BEA Paul-Louis Arslanian.