Un responsable du Vatican a déclaré que les «quelques prêtres» qui ont été «impliqués dans des situations délictueuses» devraient être «jugés comme il se doit et punis», alors que des responsables religieux sont accusés d'abus sexuels ou de violences sur mineurs.

«Il est vrai que quelques prêtres se sont retrouvés parfois impliqués dans de graves problèmes et des situations délictueuses», déclare le cardinal Claudio Hummes, préfet de la Congrégation pour le clergé, dans une lettre en français publiée sur le site de la Congrégation (www.clerus.org). «Evidemment, il faudra continuer à enquêter sur eux, il faudra les juger comme il se doit et les punir», ajoute le prélat, estimant toutefois que cela concerne «un très faible pourcentage du clergé».

Une commission d'enquête irlandaise a récemment publié un rapport dénonçant des décennies d'abus sexuels, parfois «endémiques», survenus à partir des années 1930 dans des institutions pour enfants dirigées par l'Eglise catholique, accusée d'avoir gardé «le silence».

Il y a un mois environ, le pape a exprimé ses regrets pour les abus dont ont été victimes les enfants amérindiens canadiens -- indiens, métis et inuits -- de la part de l'Eglise catholique, dénonçant la conduite «déplorable» de certains membres du clergé.

De la fin du 19e siècle aux années 1970, plus de 150.000 enfants indiens, métis et inuits, ont été coupés de leurs familles et de leur culture dans des pensionnats, très majoritairement administrés par des communautés religieuses catholiques, où nombre d'entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels. Environ 80.000 d'entre eux sont encore en vie.

Des cas de prêtres pédophiles ont été dénoncés aux Etats-Unis et en Australie notamment et le pape a évoqué cette question lors de ces voyages dans ces deux pays.