Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé mardi à Genève à profiter d'un «nouvel élan» pour le désarmement, au premier jour des négociations russo-américaines sur le désarmement nucléaire.

«On assiste en ce moment à nombre d'initiatives de la part d'États nucléaires et non-nucléaires qui fournissent un nouvel élan», a déclaré M. Ban devant la Conférence du désarmement (CD) réunie en séance plénière. M. Ban s'est dit en particulier «encouragé» par la reprise, ce mardi à Moscou, des négociations entre les États-Unis et la Russie sur la réduction de leurs arsenaux nucléaires et dont l'objectif est de remplacer le traité START qui expire en décembre.

«Permettez-moi d'adresser mes meilleurs voeux à ces négociations !», a lancé M. Ban.

Le secrétaire général a aussi salué «le ton rafraîchissant et positif» des récentes discussions préparatoires de la Conférence de révision du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui doit avoir lieu en mai 2010.

Ces discussions au cours desquelles les cinq puissances nucléaires officielles ont réitéré leur engagement «durable et sans équivoque à oeuvrer au désarmement nucléaire», début mai à New York, ont constitué «un clair changement par rapport aux années passées», a-t-il estimé.

«Ces signes d'une plus grande volonté politique constituent une opportunité que nous ne pouvons nous permettre de rater» et doivent permettre à la Conférence du désarmement de «sortir de plus de dix ans d'impasse», selon lui.

L'instance onusienne n'a plus rien produit depuis 1996 et la signature du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE), en raison de son incapacité à se mettre d'accord sur un programme de travail.

La Conférence du désarmement doit donc sans tarder «élaborer une stratégie globale» en matière de désarmement qui s'appuie sur le nouveau contexte international et en particulier «une nouvelle approche multilatérale», a demandé M. Ban.

Mais, a-t-il mis en garde, cela n'est possible que si tous les États «sont prêts à respecter leurs engagements en matière de non prolifération (nucléaire) et à cultiver un climat propice au désarmement».

«En conséquence, l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais nucléaire est d'une importance cruciale», a souligné M. Ban.

L'un des obstacles à l'entrée en vigueur du TICE, signé par 148 États, est le fait que les États-Unis ont seulement signé le traité, mais ne l'ont pas ratifié.

La nouvelle administration américaine de Barack Obama s'est déclarée favorable à sa ratification.