La commissaire européenne au Budget, Dalia Grybauskaite, est favorite de l'élection présidentielle organisée dimanche en Lituanie, un des pays européens les plus touchés par la crise économique actuelle, tout comme ses voisins, l'Estonie et la Lettonie.

De nombreux électeurs espèrent que la commissaire européenne au Budget, qui est aussi ceinture noire de karaté, pourra contribuer au redressement du pays.

Elle a confié à l'Associated Press qu'elle avait décidé de briguer la présidence en réalisant, en janvier, la colère des habitants de son pays en raison de la crise économique. Des manifestants avaient attaqué le Parlement à coups de pierres, dans les pires violences de rues répertoriées en Lituanie depuis 1991, l'année où ce pays a retrouvé son indépendance vis-à-vis de l'Union soviétique.

«Je me suis dit que je ne pouvais pas rester plus longtemps en dehors de ça», a confié Dalia Grybauskaite, candidate indépendante politiquement. «J'ai décidé de me présenter à la présidence. Si la Lituanie veut que je revienne, je reviendrai».

Selon les derniers sondages, cette femme de 53 ans, qui a passé les cinq dernières années à la Commission européenne, pourrait remporter plus de 50% des suffrages dimanche, ce qui lui éviterait un deuxième tour le 7 juin. Pour cela, plus de la moitié des 2,6 millions d'électeurs potentiels du pays doivent aller voter.

Le 18 avril, un sondage de l'Institut Baltijos Tyrimai, réalisé auprès de 1.002 personnes, lui donnait 53% des suffrages. Son concurrent le plus sérieux, le parlementaire social-démocrate Algirdas Butkevicius, recueillait 9% des intentions de vote. La marge d'erreur était de 2,5%.

Cinq candidats sont en lice pour le premier tour. Le vainqueur succédera au président Valdas Adamkus, qui se retire au terme d'une deuxième mandat de cinq ans.