Plusieurs personnes étaient au courant de la séquestration de la jeune Natascha Kampusch, retenue de 1998 à 2006 dans le sous-sol d'une maison de la banlieue de Vienne, indique le journal die Presse mercredi citant un rapport préliminaire d'une commission d'enquête.

En 2006, la justice autrichienne avait conclu que le ravisseur Wolfgang Priklopil, qui s'était suicidé après l'évasion de sa victime le 26 août 2006, avait agi seul.

Mais en octobre 2008, le dossier avait été réouvert pour établir si l'auteur du forfait n'avait pas bénéficié de complicités.

Il y a eu «de manière certaine» des personnes au courant de cette séquestration, a indiqué une personne proche du dossier au quotidien die Presse.

«Quelques personnes, directement ou indirectement impliquées dans l'affaire Kampusch entretenaient un contact personnel et concerté (avec le ravisseur), tout en donnant une autre image vers l'extérieur», souligne le rapport préliminaire de la commission Adamovich, remis aux ministres de l'Intérieur Maria Fekter et de la Justice Claudia Bandion-Ortner.

Natascha Kampusch avait été enlevée à l'âge de dix ans sur le chemin de l'école et malgré des moyens importants mis en oeuvre, la police n'avait pas retrouvé sa trace.

Une précédente commission avait conclu à des négligences dans l'enquête, mais la victime elle-même a publiquement douté de l'implication d'un tiers dans son enlèvement et sa séquestration, mettant en cause plutôt le manque de professionnalisme des enquêteurs.

La jeune femme a toujours souhaité garder pour elle le détail des liens ambivalents noués avec son ravisseur au cours de ses longues années de détention.