Le favori du gouvernement russe a remporté haut la main les élections municipales dimanche à Sotchi, sur la Mer noire, la ville qui accueillera en 2014 les Jeux olympiques d'hiver.

A l'issue d'une campagne électorale étroitement contrôlée, la détermination du Kremlin à garantir la victoire de son poulain a payé.

Sur quatre-cinquièmes des bulletins dépouillés, le maire sortant soutenu par Russie unie obtenait 76% des suffrages, d'après la commission électorale locale. Le mieux placé de ses concurrents plafonnait à 13,5%.

Plusieurs candidats avaient été exclus de la course, et le seul opposant resté en lice avait subi harcèlement dans les rues et campagne de diffamation dans les médias. Il a critiqué un vote entaché de fraude.

Outre le maire intérimaire, Anatoli Pakhomov, de Russie unie, se présentaient un communiste, un membre du parti ultranationaliste de Vladimir Jirinovsky, deux hommes d'affaires presque inconnus, et Boris Nemtsov, ancien vice-Premier ministre et dirigeant de l'opposition libérale. Il a dénoncé les pressions sur les électeurs, considérant que 30 000 personnes avaient voté soumises au chantage ou à des menaces.

La campagne a été quasiment indécelable dans les rues de Sotchi, où le plus visible aura été Boris Nemtsov, tentant un come-back dans sa ville natale. Son maintien dans la course était une concession aux principes démocratiques.

D'autres opposants, dont le milliardaire Alexandre Lebedev, ont été exclus de la compétition par la commission électorale ou par les tribunaux, et ont dénoncé la main du Kremlin.