Jurdan Martitegi, soupçonné d'être le principal dirigeant militaire de l'organisation séparatiste basque ETA, a été arrêté samedi dans le sud-ouest de la France, ont annoncé plusieurs médias espagnols.

Il aurait été interpellé dans la région de Perpignan avec deux autres membres présumés d'ETA dans le cadre d'une opération réalisée en commun par les forces de sécurité espagnoles et françaises, ont précisé ces médias. L'opération a été coordonnée par Baltasar Garzon, le juge spécialiste des affaires de terrorisme de l'Audience nationale, le tribunal espagnol chargé de ces affaires, ont affirmé les médias espagnols.

De son côté, le ministère français de l'Intérieur a fait savoir que trois membres présumés de l'organisation séparatiste basque avaient été interpellés samedi à Montauriol (Pyrénées orientales, sud-ouest) par la police française en coopération avec les services espagnols.

Le ministère de l'Intérieur ne confirme toutefois pas l'information selon laquelle Jurdan Martitegi a été arrêté.

Selon le ministère français, deux des trois personnes interpellées semblent être des clandestins. Elles n'auraient pas été formellement identifiées, mais trouvées en possession d'armes de poing et de faux papiers.

Leur interpellation a été effectuée par la SDAT (sous-direction antiterroriste) qui dépend de la direction centrale de la police judiciaire en collaboration avec la CGI espagnole, a ajouté le ministère de l'Intérieur.

D'après les médias espagnols, les trois personnes étaient en possession de trois pistolets au moment de leur arrestation et une voiture avec de fausses plaques d'immatriculation a été saisie.

Jurdan Martitegi, 38 ans, un ancien dirigeant du «commando Biscaye», est soupçonné d'avoir succédé au poste de chef de l'appareil militaire d'ETA à Aitzol Iriondo, arrêté le 8 décembre 2008 en France.

Ce dernier avait lui-même remplacé Garikoitz Aspiazu dit 'Txeroki', également interpellé en France, en novembre.

De nombreux responsables et membres présumés de l'ETA ont été arrêtés ces derniers mois en France. L'organisation séparatiste est jugée responsable de 825 meurtres en plus de 40 ans de violences pour l'indépendance du pays basque.