L'audition de l'ancien dirigeant bosno-serbe Radovan Karadzic devant le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye, prévue vendredi, a été reportée en raison d'un problème de procédure.

Karadzic, arrêté en juillet dernier, devait plaider ou non coupable de deux chefs d'accusation pour génocide et neuf pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité lors de la guerre de Bosnie au début des années 1990.

Mais les juges n'ont pas inclus le meurtre présumé de 140 prisonniers du camp serbe de Susica, dans l'est de la Bosnie, dans ces charges, les procureurs n'ayant pas fourni les preuves.

Le procureur Alan Tieger a déclaré vendredi que les procureurs ôôreconnaissent et regrettent» leur erreur, mais qu'ils demandent plus de temps pour pouvoir présenter les preuves, afin que cet épisode figure dans les chefs d'accusation.

Aucune nouvelle date n'a été fixée pour l'audition de Radovan Karadzic.

Les juges avaient remis l'acte d'accusation cette semaine, plus de six mois après l'arrestation de Karadzic. Les motifs des chefs d'accusation n'ont pas été modifiés, mais les crimes reprochés ont été réduits de 41 à 27, pour tenter d'accélérer un procès s'annonçant très long.

La première accusation de génocide concerne les campagnes de nettoyage ethnique en Bosnie, et la seconde porte sur le massacre de Srebrenica en 1995, au cours duquel environ 8.000 civils musulmans ont été tués.

Arrêté en juillet à Belgrade après 13 ans de fuite, Radovan Karadzic risque la prison à perpétuité. Son alter-ego militaire, l'ex-général Ratko Mladic, également inculpé de crimes de guerre, crime contre l'humanité et génocide, court toujours.