Des chameaux devant être livrés en Bulgarie sont bloqués dans le froid depuis plus d'une semaine, officiellement pour des raisons sanitaires, à la frontière entre la Russie et l'Ukraine qu'une longue «guerre du gaz» avait opposées en janvier.

Les animaux, au nombre de vingt au départ, sont retenus dans un sinistre no-man's-land à Matveïev Kourgan et l'un d'entre eux a fini par périr, sans doute pour être resté trop longtemps confiné à l'intérieur du camion les transportant, selon les médias russes, qui évoquent régulièrement cette affaire. Achetés en Kalmoukie, une région russe située au nord de la mer Caspienne, les chameaux se sont vu refuser l'accès au territoire ukrainien le 31 janvier, de crainte qu'ils ne soient atteints de «la peste porcine africaine», ont expliqué à l'AFP à Kiev les services vétérinaires.

Ils sont «des porteurs potentiels» du virus de la maladie qui sévit actuellement en Russie, a déclaré leur porte-parole, Anatoly Ossadtchiy.

Samedi, le dirigeant de la Kalmoukie, peuplée en majorité de bouddhistes, Kirsan Ilioumjinov, est à son tour monté au créneau.

«Le chameau est un symbole de la Kalmoukie, un des animaux les plus vénérés de la république. La direction de la Kalmoukie déplore la mort de l'un d'entre eux et est prête à contribuer à régler ce problème», a déclaré Bouïantcha Galzanov, un porte-parole de M. Ilioumjinov, cité par l'agence RIA-Novosti.

Les garde-frontières russes ont de leur côté affirmé que les chameaux, apparemment destinés à être des animaux de cirque, avaient fait l'objet d'une inspection en règle et ne représentaient pas un danger pour la santé publique. Ils les ont à cet égard laissés samedi se dégourdir les pattes dans la neige devant les caméras de la chaîne NTV.