Soixante-huit personnes, dont 21 enfants, ont été hospitalisées après une intoxication au monoxyde de carbone dans une église du nord de la France où 250 personnes s'étaient rassemblées pour un concert lundi soir, selon un nouveau bilan de la préfecture.

Mardi en fin de matinée, elles avaient toutes quitté l'hôpital sauf un enfant qui devait passer un examen complémentaire.

Cet enfant, dont l'âge n'a pas été précisé, avait dû être placé dans un caisson hyperbare pour une hyper oxygénation, a précisé à l'AFP le centre hospitalier de Lille (nord).

Quelques 250 personnes avaient dû être évacuées lundi peu après 22H00 (21H00 GMT) de l'église de Phalempin, dans la banlieue de Lille, où se déroulaient un concert des Petits chanteurs à la croix de bois, une chorale d'enfants très connue en France.

Alertés à la suite d'un malaise, les pompiers avaient mesuré un taux «très élevé» de monoxyde de carbone dû à un chauffage défectueux.

Les personnes ont immédiatement été évacuées et acheminées vers la salle des fêtes de la ville où ils ont fait l'objet d'un examen médical, a indiqué la préfecture, précisant qu'une soixantaine de pompiers et une vingtaine de personnels médicaux avaient été mobilisés.

Soixante-huit personnes, dont 21 enfants, ont alors dû être hospitalisées pour différents symptômes dont des maux de tête et des vomissements, mais aucune d'entre elles dans un état grave.

Selon les premiers éléments recueillis, le chauffage défectueux avait été activé dans l'après-midi dans cette église close et très peu aérée.

«Avec le recul, je pense qu'à quelques minutes près, si deux personnes n'avaient pas eu des malaises rapprochés, on aurait peut-être eu des problèmes plus graves pour certaines personnes», a affirmé le député-maire de Phalempin Thierry Lazaro, qui assistait, avec d'autres élus, au concert.

«Il y a certainement eu un problème» avec le chauffage, a-t-il affirmé, précisant qu'il avait été inspecté vendredi.

Première cause de mortalité accidentelle par intoxication en France, le monoxyde de carbone est un gaz asphyxiant, invisible et inodore, à l'origine chaque année de 6.000 intoxications et environ 300 morts.

Les symptômes -maux de tête, nausées, confusion mentale, fatigue, évanouissement- peuvent ne pas se manifester immédiatement, alors que ce gaz, qui prend la place de l'oxygène dans le sang, peut être mortel en moins d'une heure.