L'ancien chef de l'ETA-militaire Javier Garcia Gaztelu, dit «Txapote», a été condamné jeudi à une nouvelle lourde peine, de 30 ans d'emprisonnement, pour avoir commandité en 2000 l'assassinat du journaliste José Luis Lopez de la Calle.

L'Audience nationale, principale instance pénale espagnole, qui centralise les dossiers antiterroristes, a reconnu «Txapote» coupable «d'un délit de terrorisme consistant en un attentat contre une personne avec pour résultat une mort douloureuse» et l'a condamné à 30 ans de prison.

L'ancien dirigeant de l'organisation indépendantiste basque armée ETA a aussi été condamné à verser aux héritiers de la victime une indemnisation de 300.506 euros, selon une copie de la décision obtenue par l'AFP.

José Luis Lopez de la Calle, journaliste pour le quotidien espagnol El Mundo au moment de sa mort, avait été assassiné par balles le 7 mai 2000 à Andoain au Pays Basque (nord).

Arrêté en 2001 en France, Txapote a été condamné à plusieurs lourdes peines de prison par la justice espagnole et a été remis à l'Espagne fin 2007.

En décembre 2006, il avait été condamné à 30 ans de prison pour l'assassinat en 1995 de l'ex-président du Parti Populaire (droite) de la province de Guipuzcoa (Pays Basque), Gregorio Ordonez.

En septembre 2006, il avait été condamné à 26 ans de prison pour l'assassinat en 1994 d'un policier à Saint-Sébastien. En juillet 2006, il avait été condamné à deux autres peines, de 82 ans de prison pour l'assassinat en 1996 du dirigeant socialiste Fernando Mugica, et de 18 ans pour un attentat en 2000 contre une discothèque au Pays Basque, qui n'avait pas fait de victimes.

Le 30 juin de la même année, il avait été condamné à 50 ans de prison pour l'enlèvement et l'assassinat en 1997 du conseiller municipal du Parti Populaire Miguel Angel Blanco, qui avait soulevé une énorme indignation en Espagne.

En Espagne, les peines de prison sont limitées dans la pratique à un maximum de 40 ans par condamné.

L'ETA, inscrite sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne, est tenue pour responsable de la mort de 825 personnes en 40 années de lutte armée pour l'indépendance du Pays Basque.