Des milliers de manifestants lançant des slogans contre la police ont commencé à marcher vendredi dans le centre-ville d'Athènes, une forme de test pour le gouvernement après les violentes émeutes qui ont agité le pays le mois dernier.

Il s'agit de la première manifestation depuis le remaniement ministériel de mercredi, le Premier ministre conservateur Costas Karamanlis s'étant engagé à contrer la ôôviolence catastrophique» qui avait été déclenchée par la mort d'un adolescent, tué le 6 décembre à Athènes par un policier.Des étudiants et des employés de l'université montaient la garde autour des bâtiments du campus, pour empêcher les manifestants de les utiliser comme base, comme ils l'avaient fait en décembre.

«Une fois que les manifestants entrent dans les campus, la situation devient plus compliquée parce qu'il y a risque de blessures», a déclaré le recteur de l'université Konstantinos Moutzouris à l'Associated Press. ôôLe plus important est de les empêcher d'entrer».

Trois manifestations étaient prévues vendredi contre des réformes en matière d'enseignement et contre l'offensive israélienne dans la Bande de Gaza, selon les organisateurs.

Les émeutes du mois de décembre ont endommagé ou détruit des centaines de commerces et d'agences bancaires, et ont accentué la pression sur le gouvernement conservateur, très impopulaire.

Lundi, un policier anti-émeute a été sérieusement blessé par balles alors qu'il montait la garde devant le ministère de la Culture, au centre d'Athènes.