Sept personnes ont été arrêtées lundi lors de heurts avec la police devant l'ambassade israélienne à Londres, au cours du deuxième jours de manifestation contre les raids israéliens meurtriers contre la bande de Gaza.

«Sept arrestations ont eu lieu pour divers infractions à l'ordre public, notamment «agression contre la police», a déclaré un porte-parole de Scotland Yard qui a précisé que le cortège s'était dispersé lundi soir.

Environ 600 personnes selon la police - 3.000 à 4.000 selon les organisateurs - se sont rassemblées lundi après-midi à proximité de l'ambassade, située dans le quartier de Kensington, au centre-ouest de Londres.

Initialement maintenus derrière des barrières sur le trottoir opposé au portail qui mène à l'ambassade, les manifestants ont été repoussés dans la confusion par la police montée en tentant d'approcher la grille et ont déclenché quelques échauffourées avec la police, moins sérieuses cependant que la veille, lorsque 10 personnes avaient été arrêtées.

Les manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens et des pancartes réclamant notamment «Libérez la Palestine», «Arrêtez d'affamer les Palestiniens», «Arrêtez l'Holocauste à Gaza» et «Levez le siège de Gaza».

Après ces bousculades, la situation s'est à nouveau calmée, mais la rue est restée fermée à la circulation pendant plus de trois heures.

Un drapeau israélien a été brûlé par des manifestants qui ont également lancé plusieurs fumigènes vers la police, rapporte une journaliste de l'AFP.

Alors que la manifestation se dispersait, deux personnes ont été plaquées au sol par la police, et pour l'une menottée, a constaté cette journaliste.

Une porte-parole de la coalition Stop The War (STPC) a indiqué à l'AFP que l'organisation avait l'intention d'organiser de semblables rassemblements chaque jour de la semaine à 14h00 devant l'ambassade israélienne et d'autres sites.

Vendredi, la manifestation devrait se tenir aux abords de l'ambassade égyptienne et samedi une grande marche est prévue dans le centre de Londres, a-t-elle précisé.

Dimanche, dix personnes avaient été arrêtées à l'issue d'une manifestation particulièrement houleuse devant l'ambassade d'Israël.

Les manifestants protestent contre l'opération israélienne dite «plomb durci» qui a fait depuis samedi, selon un bilan palestinien, au total 345 tués, et 1 550 blessés.

Le Premier ministre Gordon Brown «doit se souvenir que le soutien de (son prédécesseur) Tony Blair à Israël a contraint ce dernier à démissionner», indique le STWC dans un communiqué.

«Le gouvernement britannique doit appeler à la fin immédiate des bombardements et à la fin du blocus illégal, qui au cours de l'année écoulée a provoqué une quasi-famine et une pénurie de ressources alimentaires», a poursuivi STWC.

Israël, engagé dans une «guerre sans merci» pour écraser le Hamas afin d'améliorer «à long terme» sa sécurité autour de la bande de Gaza, a attaqué lundi le mouvement islamiste pour la troisième journée consécutive, alors que des chars ont été déployés près de la frontière et que se profile la perspective d'attaques terrestres.

Les raids se sont poursuivis dans la nuit de lundi à mardi, tuant au moins 10 Palestiniens et en blessant une quarantaine.