L'agence russe chargée de la coopération militaire a démenti lundi avoir livré des systèmes antiaériens S-300 à l'Iran, après des informations en ce sens diffusées dans la presse russe.

«Les informations sur la livraison à l'Iran de systèmes antiaériens S-300 publiées dans plusieurs médias ne correspondent pas à la réalité», a indiqué le Service fédéral de la coopération militaro-technique dans un communiqué.

L'agence russe Ria Novosti, citant une source non identifiée, avait indiqué le 17 décembre que les livraisons de ces missiles sol-air très sophistiqués avaient commencé. Une source, citée lundi par Itar-Tass, avait aussi fait état de ces livraisons.

Le vice-président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement iranien, Esmaïl Kossari, avait affirmé de son côté dimanche à l'agence officielle Irna que la Russie était en train de livrer à l'Iran ces systèmes de missiles antiaériens.

L'exportateur d'armes russe Rosobornexport s'était pour sa part refusé lundi à confirmer ou démentir ces informations, laissant planer le doute sur de telles livraisons.

«Actuellement nous livrons uniquement à l'Iran des systèmes de nature défensive, et le matériel antiaérien en fait partie», a indiqué la société, refusant de dire si les S-300 était concernés.

Moscou a plusieurs fois démenti par le passé livrer à Téhéran ces missiles sol-air capables d'atteindre un avion à 30 km de hauteur, et d'une portée de 150 km.

Selon les médias israéliens, l'Etat hébreu s'inquiète d'un déploiement de tels armements qui gênerait considérablement une éventuelle opération de l'aviation israélienne contre les sites nucléaires en Iran.

En 2007, la Russie avait livré à l'Iran 29 systèmes de défense antiaérienne TOR-M1, moins sophistiqués que les S-300, pour une valeur estimée à 700 millions de dollars.

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