Les échauffourées entre jeunes et policiers se poursuivaient pendant la nuit de samedi à dimanche aux alentours de l'Ecole Polytechnique, dans le quartier d'Athènes où un adolescent avait été tué par un policier il y a exactement quinze jours, a-t-on appris de source policière.

Les affrontements ont éclaté après un rassemblement organisé samedi en fin soirée par les jeunes qui occupent l'Ecole Polytechnique, dans le quartier d'Exarchia, à l'endroit où avait été tué Alexis Grigoropoulos, 15 ans, le 6 décembre.

A l'issue de ce rassemblement, qui a réuni des centaines de personnes selon une photographe de l'AFP, des jeunes ont lancé des pierres et des cocktails Molotov contre les forces d'ordre, et ont mis le feu à des poubelles, un scénario qui s'est déroulé à plusieurs reprises dans ce quartier et devant l'Ecole Polytechnique depuis la mort du jeune Alexis.

Les forces anti-émeutes, toujours présentes dans le quartier, ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes.

Dans la banlieue ouest d'Athènes, à Néa Philadelfia, des jeunes ont lancé des cocktails Molotov contre le bâtiment de l'Académie de la police et incendié six fourgons de la police, garés à proximité, sans faire de blessés, selon une source policière.

Des pompiers ont été dépêchés sur place et tentaient d'éteindre l'incendie.

Un autre groupe de jeunes a allumé des feux dans des poubelles à Aghia Paraskevi, dans la banlieue nord de la capitale, selon la même source.

Samedi soir, un jeune avait lancé un cocktail Molotov contre un établissement public abritant une société de services interbancaires, à proximité du quartier d'Exarchia. Des pompiers avaient rapidement maîtrisé le feu, qui n'a provoqué que des dégâts mineurs.

Les escarmouches entre jeunes et policiers se poursuivent depuis quinze jours à Athènes et dans d'autres villes de Grèce et s'inscrivent dans une série de manifestations inédites et quasi quotidiennes des lycéens et des étudiants, déclenchées après la mort de l'adolescent.