Un tueur en série suédois condamné pour huit meurtres et qui en avait reconnu plus de vingt au fil des années, est revenu sur l'ensemble de ses aveux et va faire appel de toutes ses condamnations, a annoncé son avocat lundi.

L'ensemble des condamnations de Thomas Quick, 58 ans, repose sur ses aveux, aucune preuve matérielle, ni aucun témoignage n'ayant pu être retenu contre lui.

«Nous prévoyons de demander de nouveaux procès pour toutes les affaires, mais en raison du volume total des dossiers, chaque affaire sera traitée séparément», a déclaré lundi à la radio publique suédoise l'avocat de Quick, Thomas Olsson.

Détenu à perpétuité dans une institution psychiatrique depuis sa première condamnation en 1997, Quick, sous traitement depuis 1994, s'est au fil du temps accusé de nombreux meurtres commis en Suède, en Finlande et en Norvège, avançant des détails sur la façon dont il avait découpé ses victimes et, dans un cas au moins, dévoré une partie du cadavre.

Les huit condamnations dont il a fait l'objet concernent des meurtres commis entre 1976 et 1988.

Le premier appel concernera le meurtre de Yenon Levi, un Israélien retrouvé mort dans une forêt du centre de la Suède durant l'été 1988.

Dimanche, lors d'un documentaire diffusé par la télévision publique suédoise, le meurtrier a dit s'être accusé des meurtres parce qu'il était surmédicamenté et qu'il voulait attirer l'attention sur lui.

«Je n'ai commis aucun des meurtres pour lesquels j'ai été condamné et je n'ai pas non plus commis les meurtres que j'ai avoué», a-t-il déclaré.

Les aveux de Quick ont toujours été pris avec circonspection, y compris par les familles des victimes elles-mêmes.