L'un des anciens juges les plus élevés dans la hiérarchie judiciaire britannique a qualifié lundi de totalement «faussés» les arguments juridiques qui avaient été présentés, avant l'intervention en Irak en 2003, à Tony Blair alors Premier ministre.

Dans un discours prononcé à Londres, à la British Institute of International and Comparative Law (BIICL), Lord Thomas Bingham a déclaré que le communiqué produit juste avant l'invasion de l'Irak en 2003 par Lord Peter Goldsmith, responsable à l'époque du service juridique du gouvernement britannique, était «faussé sur deux points fondamentaux».Selon Lord Thomas Bingham, le texte omettait d'admettre l'absence de preuves concrètes, selon lesquelles l'Irak ne se soumettait pas aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui avait entraîné contre ce pays une intervention militaire britannique et américaine.

«Il n'est pas évident que l'Irak ait manqué de se soumettre (aux résolutions du Conseil de sécurité) pour justifier le recours à la force», a estimé Lord Bingham.

«Hans Blix, (chef des inspecteurs de l'ONU en Irak) et son équipe d'inspecteurs de l'Onu n'ont pas trouvé des armes de destruction massive, progressaient dans leurs recherches et prévoyaient encore quelques mois pour terminer leur travail», a ajouté Lord Thomas Bingham.