Les chefs de file du parti socialiste français (PS) ne sont parvenus à aucun accord sur l'orientation politique du parti et le nom du Premier secrétaire lors d'une réunion cruciale du Congrès de Reims dans la nuit de samedi à dimanche, ont annoncé deux d'entre eux, Martine Aubry et Benoît Hamon.

La «commission des résolutions», chargée de faire la synthèse entre les différentes motions au Congrès, «n'est pas parvenue à dégager autour de Ségolène Royal une synthèse», a affirmé Benoît Hamon, qui représente l'aile gauche du parti.«Elle n'est pas parvenue davantage à ce stade à dégager de rassemblement» entre les trois autres principales motions (celles du maire de Paris, Bertrand Delanoë, du maire de Lille, Martine Aubry et de Benoît Hamon), a-t-il ajouté.

Confirmant cet échec, Martine Aubry, interrogée pour savoir si elle se porterait candidate au poste de Premier secrétaire, comme le sont déjà Ségolène Royal et Benoît Hamon, a esquivé la réponse.

Ségolène Royal avait annoncé plus tôt dimanche au congrès du parti que les responsables des autres motions avaient refusé sa «main tendue», ce qui laissait entendre qu'il n'y aura pas d'accord général au congrès.

«Les militants vont avoir maintenant la parole, dès jeudi prochain (lors d'un vote pour élire le Premier secrétaire). La main tendue aux autres partenaires n'a pas été saisie», a déclaré Mme Royal devant la presse.

Candidate socialiste à l'élection présidentielle en 2007, Mme Royal était en opposition avec les autres motions depuis le début du Congrès de Reims vendredi.