Au moins six étudiants, notamment de nationalités russe et des pays de l'est, ont été blessés par une explosion dans une cité universitaire de Montpellier (sud de la France), alors qu'ils auraient testé la fabrication d'une bombe artisanale, a indiqué mercredi le parquet.

«Il ne résulte pas des premières investigations que nous avons affaire à des terroristes mais peut-être à des jeunes qui, parce qu'ils avaient un bagage de chimie, voulaient tester la fabrication d'une bombe artisanale», a déclaré le procureur de Montpellier Brice Robin en énumérant une série d'ingrédients découverts dans la chambre.

Il s'agit notamment de nitrate de potassium, de poudre d'aluminium, de soude caustique, d'acide nitrique et d'acide sulfurique, autant d'ingrédients «qui entrent dans la composition de la fabrication d'explosifs», a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

Selon le procureur, les blessés sont au nombre de six. Cinq sont des hommes, deux Russes dont un Tchétchène, un Moldave, un Ukrainien et un Arménien, et une jeune femme, de nationalité ukrainienne.

Selon la police, un septième étudiant, légèrement blessé dans cette explosion dans la nuit de mardi à mercredi, aurait quitté les lieux avant l'arrivée des forces de l'ordre et serait actuellement recherché.

Les étudiants fêtaient, dans une ambiance alcoolisée, les vingt ans d'un camarade russe qui se trouve dans un état critique à la suite de l'explosion, a précisé la police.

Les six blessés, âgés d'une vingtaine d'années, ont été hospitalisés non loin de la résidence universitaire du Triolet, dans le nord de Montpellier.