Des artificiers de la police grecque ont neutralisé dans la nuit de jeudi à vendredi un engin explosif de forte puissance placé devant le siège athénien de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell, a indiqué l'agence de presse grecque Ana.

La police avait été avertie par un appel téléphonique de l'imminence de l'explosion, mais la bombe, placée devant le bâtiment dans la banlieue en bord de mer du Phalère n'a finalement pas explosé, a précisé la même source.

L'inconnu à l'origine de l'appel n'a fourni aucun détail, et l'acte n'avait toujours pas été revendiqué à la mi-journée, a appris l'AFP auprès des services antiterroristes, qui ont été chargés de l'enquête.

La police, qui avait bouclé la zone, a découvert l'engin, composé de plusieurs kgs de dynamite et doté d'une minuterie, dans une boite en plastique. Des artificiers l'ont fait exploser sous contrôle.

En dépit du démantèlement en 2002 des deux organisations terroristes «historiques», le 17 Novembre et l'Ela (lutte populaire révolutionnaire), la Grèce reste confrontée à des attentats, pour la plupart sans gravité, imputées par la police à une mouvance d'extrême-gauche.

Certaines de ces attaques ont aussi été revendiquées au nom d'une série de nouveaux groupes, dont le plus actif, Lutte révolutionnaire (EA), a notamment signé en janvier 2007, un attentat à la roquette, qui n'a pas fait de victimes, contre l'ambassade des Etats-Unis à Athènes.

cb/php/dla