Le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie prononcera mercredi 8 octobre son jugement en appel dans le procès de l'ancien chef politique des rebelles serbes de Croatie Milan Martic, condamné à 35 ans de prison pour des atrocités contre des Croates en 2007.

La chambre «ordonne qu'une audience soit organisée le 8 octobre (...) pour prononcer le jugement sur les appels» interjetés contre la condamnation de Milan Martic, 52 ans, à 35 ans de prison en juin 2007.En tant qu'ancien allié du défunt président yougoslave Slobodan Milosevic et de son projet de créer une «grande Serbie» en ex-Yougoslavie, Milan Martic a occupé divers postes de responsabilité dans la République serbe de Krajina unilatéralement proclamée en Croatie en 1991, dont celui de président.

Il a été reconnu coupable de 18 des 19 chefs d'inculpation de crime de guerre et crime contre l'humanité, dont meurtres, persécutions, déportations, tortures, destruction de villages et attaques contre des civils croates commis pendant les guerres de Croatie (1991-1995) et de Bosnie (1992-1995).

Cet ancien policier a néanmoins été acquitté du chef d'accusation d'extermination car les juges ont estimé que les meurtres n'étaient pas à une échelle suffisante pour justifier ce crime.

Le procureur a fait appel notamment sur ce point et demandé que la peine soit revue à la hausse afin de «refléter le nombre total de victimes de crimes contre l'humanité».

Milan Martic, qui a obtenu le droit de se défendre lui-même lors des procédures en appel, a demandé l'acquittement tout en accusant le tribunal de partialité. Il avait plaidé non-coupable et le procureur avait réclamé la perpétuité en première instance.