Quel candidat à la présidentielle a le meilleur programme de protection de l'environnement ? La question était peut-être pertinente jusqu'à la fin de l'été, mais aujourd'hui, presque tout le monde s'en moque. Sauf les écolos, qui s'arrachent les cheveux en assistant à ce spectaculaire revirement de l'opinion publique américaine.

Certes, « l'effet Palin » est passé par là : plus anti-écolo que la dame, y a pas ! Du fond de son fauteuil de maire, puis de gouverneure de l'Alaska, terre posée sur un gigantesque réservoir de pétrole, elle devait bouillir depuis deux ans. Car ses compatriotes basculaient doucement dans la prise de conscience de l'aggravation de l'effet de serre, de la réalité des changements climatiques, et commençaient même à envisager vaguement une évolution de leur mode de vie. Merci Al Gore !

Beaucoup d'Etats et de municipalités passaient à l'acte : audits des dépenses publiques d'énergie, chasse aux gaspis en eau et électricité, mesures favorisant l'accès des fermiers locaux (et parfois bios) aux marchés publics, limitation des bouteilles en plastique... Imperceptiblement, on voyait le citoyen lambda évoluer lui aussi : un peu de vélo par ci, plus de recyclage par là, mauvaise conscience affichée face à certains comportements de son entreprise, de sa « communauté »...

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