(Tampa) Joe Biden a promis jeudi lors d’un déplacement en Floride qu’il serait le « cauchemar » des républicains si ces derniers s’attaquaient aux prestations sociales.
« Le rêve de beaucoup de républicains est de supprimer “Social Security” et “Medicare” », respectivement un programme d’assistance vieillesse et une assurance-santé pour les personnes âgées, a affirmé le président américain.
« Si c’est votre rêve, alors je suis votre cauchemar », a lancé le démocrate de 80 ans, en promettant de bloquer toute tentative législative en ce sens.
Joe Biden, qui semble déjà en campagne pour l’élection présidentielle de 2024 même s’il n’est pas officiellement candidat, cherche à poursuivre la joute entamée mardi au Congrès, lors de son discours sur l’état de l’Union.
Il avait reproché aux conservateurs de vouloir sacrifier ces deux programmes, populaires auprès des Américains, au nom de la rigueur budgétaire.
Cela avait suscité des dénégations indignées et des cris de « Menteur ! » sur les bancs de l’opposition.
Joe Biden s’était alors félicité, ironiquement, de cette « conversion » de ses adversaires aux mérites de l’État-providence.
L’état-major républicain, en plein bras de fer budgétaire avec la Maison-Blanche, réclame des coupes massives dans la dépense publique, mais assure qu’il ne s’en prendra pas à ces régimes sociaux.
« J’y croirai quand je le verrai », a dit Joe Biden jeudi.
Dans un État qui a, il l’a rappelé, « le plus fort pourcentage de seniors de toute la nation », il a vanté ses réformes et ses projets pour faire baisser les dépenses médicales parfois astronomiques.
Le président s’en est aussi pris au gouverneur Ron DeSantis, une figure de la droite dure, en lui reprochant de ne pas accepter une aide fédérale permettant aux personnes défavorisées d’avoir une couverture santé minimale.
« Plus de 1,1 million de personnes en Floride seraient éligibles […] si le gouverneur DeSantis disait seulement “Je suis d’accord” », a dit Joe Biden.
La Floride est l’un des États américains avec le plus fort pourcentage d’habitants sans assurance-santé.
Le démocrate, qui dit avoir « l’intention » de briguer un second mandat, parie sur un discours très concret et social pour tenter de rallier les électeurs américains, jusqu’ici peu enthousiastes à en croire les sondages.