(Washington) Les États-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle tranche d’aide militaire à l’Ukraine à hauteur de 270 millions de dollars, comprenant notamment quatre nouveaux systèmes d’artillerie de précision Himars.

Washington aura ainsi fourni à Kyiv un total de 20 unités de ces lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers après cette nouvelle livraison, a précisé John Kirby, porte-parole de la Maison-Blanche sur les questions stratégiques.

La Russie a « lancé des bombardements mortels dans tout le pays, frappant des centres commerciaux, des immeubles d’habitations, tuant des civils ukrainiens innocents », a dit John Kirby.

« Face à ces atrocités, le président a clairement indiqué que nous allions continuer de soutenir le gouvernement ukrainien et son peuple aussi longtemps que nécessaire », a-t-il ajouté.

Les Himars, très mobiles, tirent des missiles guidés par GPS et dotés d’une portée de 80 kilomètres, permettant ainsi à l’Ukraine d’atteindre des cibles russes auparavant hors de portée.

Les États-Unis livreront aussi 36 000 obus supplémentaires, jusqu’à 580 drones kamikazes Phoenix Ghost et quatre postes de commandement blindés.

Mardi, le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov avait demandé à l’Occident de fournir considérablement plus de systèmes d’artillerie de précision, affirmant que son pays aurait besoin d’« au moins 100 » Himars pour une contre-offensive efficace.

Un haut responsable du Pentagone a par ailleurs démenti des informations selon lesquelles la Russie serait parvenue à détruire quatre systèmes Himars.

Mais il a reconnu que la Russie a dû s’adapter face à cette nouvelle arme, devenue pour eux « la première chose » qu’ils cherchent à cibler en Ukraine.

Malgré la poursuite de ces livraisons, l’administration Biden refuse de livrer des missiles à la portée plus importante.

Le président démocrate « pense que si l’un des premiers objectifs des États-Unis est de faire le nécessaire pour soutenir l’Ukraine, un autre objectif essentiel est d’être certains que l’on n’arrive pas à un point qui nous mènerait vers une troisième guerre mondiale », a déclaré son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan au Forum de la sécurité d’Aspen, dans les Rocheuses américaines.