(Madrid) Les États-Unis vont faire mercredi lors du sommet de l’OTAN en Espagne « des annonces spécifiques » sur « de nouveaux engagements militaires sur terre, en mer et dans les airs à long terme » en Europe, a dit mardi un haut conseiller de Joe Biden.

Jake Sullivan, principal conseiller diplomatique et militaire du président américain, a indiqué à bord d’Air Force One, peu avant que l’avion n’atterrisse à Madrid, qu’un « certain nombre de pays » de l’Alliance allaient également « promettre d’augmenter leurs contributions en matière de défense sur le flanc oriental avec un accent particulier sur la Baltique ».

Joe Biden compte d’ailleurs expliquer dès mardi, lors de son entrevue avec le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, que les États-Unis vont augmenter à six contre quatre auparavant le nombre de destroyers américains sur la base navale de Rota, dans le sud du pays.

« À la fin de ce sommet, il y aura un dispositif plus robuste, plus efficace, plus crédible […] pour tenir compte d’une menace russe plus aiguë et plus grave, pas seulement à cause de ce qu’ils ont fait en Ukraine, mais aussi à cause de la manière dont ils ont changé leur positionnement vis-à-vis de la Biélorussie », a assuré le conseiller.

La Russie va livrer « dans les prochains mois » en Biélorussie des missiles Iskander capables de transporter des charges nucléaires, avait annoncé samedi Vladimir Poutine en recevant le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko.

À cet égard, Jake Sullivan a lancé : « le plus important c’est ce qui se passe réellement sur le terrain, pas le cinéma » entre ces deux hommes.  

« Bien sûr, s’il y a des déploiements militaires russes durables, y compris nucléaires, en Biélorussie, c’est un sujet de préoccupation pour toute l’alliance », a-t-il reconnu.

L’OTAN va aussi, toujours selon la Maison-Blanche, « adopter des objectifs spécifiques de financement » pour s’assurer que l’alliance a « les fonds nécessaires pour mener à bien ses activités. »

Le sommet sera d’ailleurs l’occasion selon lui de constater « une augmentation marquée des contributions » des divers pays, « au point que nous prévoyons désormais qu’[…] une forte majorité des alliés de l’OTAN soit ont déjà atteint, soit sont en bonne voie pour atteindre d’ici 2024 » le seuil critique de 2 % de leur Produit intérieur brut consacré aux dépenses militaires.