(Washington) Le président américain Joe Biden se rend vendredi en Ohio, un État du Midwest très suivi sur le plan politique, et où monte en puissance un poulain de l’ancien président Donald Trump, pour vanter ses initiatives en matière de renouveau industriel aux États-Unis.

Le démocrate va célébrer, en visitant une entreprise de production de métaux proche de Cincinnati, le lancement d’une initiative baptisée « AM Forward » (Additive Manufacturing Forward), au travers de laquelle de grands noms tels que GE Aviation, Lockheed Martin, Raytheon ou encore Siemens Energy vont s’engager à soutenir la production « made in USA » ainsi que les petites et moyennes entreprises, selon un communiqué de la Maison-Blanche.

Ces entreprises vont, dans le cadre de cette initiative qui n’est en rien contraignante, promettre de se tourner davantage vers des fournisseurs américains pour l’achat de pièces produites au moyen de la technologie de l’impression 3D, explique l’exécutif américain.

Les PME concernées pourront elles s’appuyer sur une série de programmes fédéraux pour doper leur compétitivité, promet la Maison-Blanche.

Le choix de l’Ohio pour cette démonstration de patriotisme économique n’a certainement rien d’anodin de la part Joe Biden, en campagne pour les élections législatives prévues en novembre.

L’enjeu, lors de ce scrutin traditionnellement difficile pour le parti du président, est de sauver la mince majorité des démocrates au Congrès américain.

L’élection du futur sénateur de l’Ohio, un poste jusqu’ici tenu par un républicain considéré comme modéré, est de celles qui seront très suivies.

Elle opposera le démocrate Tim Ryan à un nouveau venu sur la scène politique américaine, J. D. Vance, 37 ans.

Cet ancien militaire, diplômé d’une université prestigieuse et auteur d’un livre à succès sur la classe moyenne blanche et aux revenus modestes, vient de remporter la course à l’investiture républicaine.

J. D. Vance, au départ un opposant de Donald Trump, s’est finalement rallié à l’ancien président.

Sa victoire lors de la primaire républicaine dans l’Ohio, particulièrement disputée, a été analysée comme un indice de l’influence toujours très forte de l’ancien président sur le parti républicain.