(Washington) Le président américain Joe Biden a signé mardi la loi faisant du lynchage – ces exécutions sommaires devenues symboles du passé raciste des États-Unis – un crime fédéral.

La législation prévoit une peine de jusqu’à 30 ans d’emprisonnement pour ce crime.

Elle porte le nom d’Emmett Till, un adolescent noir torturé et tué en 1955 dans le Mississippi, État du Sud du pays, dont le nom a marqué la lutte pour les droits civiques.

Aux côtés de M. Biden lors de la signature à la Maison-Blanche se trouvaient sa vice-présidente Kamala Harris, première femme noire à occuper ce poste aux États-Unis, et Michelle Duster, descendante de la journaliste et militante noire Ida B. Wells.

« Les lynchages, c’était de la terreur à l’état pur », a dit le président, rappelant les meurtres en public de personnes pour la plupart noires, souvent devant des foules blanches enthousiastes.

« La haine raciale n’est pas un vieux problème. C’est un problème persistant » et qui « ne part jamais, il se cache », a-t-il averti.

Mme Harris a elle aussi prévenu que « les actes de terreur basés sur la race se produis[aient] toujours dans notre pays ».

La proposition de loi avait été adoptée début mars par les parlementaires américains, après plus d’un siècle de tentatives avortées.