(Washington) Les États-Unis ont accusé mercredi la Russie et la Chine de répandre « intentionnellement » des « mensonges » sur de prétendus laboratoires américains d’armes biologiques et chimiques en Ukraine, affirmant redouter plutôt un recours russe à de telles armes prohibées.

« Le Kremlin répand intentionnellement des mensonges purs et simples selon lesquels les États-Unis et l’Ukraine mènent des activités liées à des armes chimiques et biologiques en Ukraine », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price dans un communiqué.

« Nous avons aussi vu que des responsables de la République populaire de Chine colportaient ces théories du complot », a-t-il ajouté.

« Ce n’est pas la première fois que la Russie invente de telles fausses accusations contre un autre pays », a-t-il affirmé, assurant qu’elles avaient été « infirmées de manière définitive et à plusieurs reprises ».

Interrogée mardi lors d’une audition parlementaire, la numéro trois de la diplomatie américaine Victoria Nuland avait affirmé que l’Ukraine disposait « d’installations de recherche biologique ».  

« Nous sommes de fait à présent assez inquiets par la possibilité que les forces russes tentent d’en prendre le contrôle », avait-elle ajouté, assurant travailler avec les Ukrainiens pour éviter que ces matériaux sensibles « puissent tomber aux mains » de Moscou.

Un sénateur républicain, Marco Rubio, avait alors souligné que la « propagande russe » avait fait état d’un prétendu « plan » ukrainien visant à utiliser « des armes biologiques dans le pays avec la coordination de l’OTAN ».

« C’est une technique russe classique que d’accuser les autres de ce qu’ils envisagent de faire eux-mêmes », avait répondu Victoria Nuland.

Mercredi, la Maison-Blanche a renchéri. « Maintenant que la Russie a émis ses fausses accusations et que la Chine semble faire sienne cette propagande, nous devons surveiller tout possible recours par la Russie à des armes chimiques ou biologiques en Ukraine », a prévenu sa porte-parole Jen Psaki sur Twitter.

Elle a affirmé que les États-Unis respectaient « pleinement » les textes internationaux sur ces armes interdites, contrairement à la Russie, que les Occidentaux accusent d’avoir « empoisonné » des opposants et soutenu le régime syrien « qui a utilisé de manière répétée des armes chimiques ».