(Miami) Le militaire colombien à la retraite inculpé aux États-Unis pour sa participation présumée à l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse a plaidé non coupable des crimes qui lui sont reprochés, a annoncé son avocat vendredi à Miami.

Accusé par la justice américaine d’avoir participé au « complot visant à séquestrer ou assassiner » M. Moïse, Mario Palacios « va plaider non coupable », a indiqué Alfredo Izaguirre devant le tribunal de Miami où est jugée l’affaire.

CROQUIS D’AUDIENCE DANIEL PONTET, REUTERS

Mario Antonio Palacios, lors de sa précédente comparution en cour le 4 janvier 2022.

Jovenel Moïse a été abattu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 dans sa résidence privée à Port-au-Prince, un commando composé de Colombiens étant soupçonné.  

Mario Palacios est suspecté d’être l’un des cinq hommes armés qui sont entrés dans la chambre où a été tué le dirigeant.

Arrêté en octobre en Jamaïque, il n’avait pu être extradé vers Haïti faute de preuves suffisantes apportées par les autorités de Port-au-Prince.

Il avait ensuite été arrêté à nouveau le 3 janvier au Panama, lors d’une escale d’un vol en provenance de la Jamaïque, et extradé vers les États-Unis.

Le droit américain est appliqué dans cette affaire, car le plan visant à tuer le président haïtien aurait été en partie organisé sur le sol américain, en Floride, par des ressortissants américano-haïtiens.

Mario Palacios encourt la réclusion à perpétuité.

Un autre suspect a été inculpé le 20 janvier par la justice américaine dans cette affaire : le ressortissant haïtiano-chilien Rodolphe Jaar, 49 ans, accusé de complicité de meurtre. Il a admis lors d’un entretien en décembre avec la police américaine avoir fourni au commando des armes et des munitions.