Après l’avortement, les armes à feu et les obligations vaccinales, la Cour suprême des États-Unis a ajouté lundi un sujet ultrasensible à son programme, en acceptant d’examiner les politiques de discrimination positive dans les universités. La haute juridiction, solidement ancrée dans le conservatisme, se penchera d’ici la fin de l’année sur les mécanismes de sélection en place au sein de la prestigieuse université d’Harvard et de l’université publique de Caroline du Nord. Ces établissements, comme beaucoup d’autres aux États-Unis, prennent en compte des critères ethniques pour assurer la diversité des étudiants et corriger la sous-représentation des jeunes noirs et hispaniques. Des candidats d’origine asiatique, réunis au sein de l’association « Students for Fair admission », avaient saisi la justice en 2014, se disant désavantagés par ces dispositifs, d’où une forme de discrimination. Selon eux, ils sont proportionnellement sous-représentés dans ces établissements compte tenu de leurs résultats académiques, supérieurs à la moyenne.

Agence France-Presse

PHOTO CHARLES KRUPA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

La bibliothèque Widener de l’université Harvard