(Amityville) Deux infirmières de Long Island sont accusées d’avoir fabriqué de fausses preuves vaccinales contre la COVID-19 et d’avoir empoché plus de 1,5 million avec leur stratagème, d’après le procureur et les enquêteurs.

Julie DeVuono, propriétaire de la clinique de soins pédiatriques Wild Child, à Amityville dans l’État de New York, et son employée Marissa Urraro, ont toutes deux été accusées de fabrication de faux. Une autre accusation pèse aussi contre Mme DeVuono, soit celle d’avoir rempli une fausse déclaration aux registres publics. Les deux accusées ont comparu vendredi.

L’avocat de Mme Urraro, Michael Alber, a prié le public de ne pas sauter aux conclusions et de ne pas juger sa cliente trop vite. Il a décrit la dame comme une infirmière très respectée.

« Nous sommes impatients de mettre en lumière les obstacles juridiques et les failles de l’enquête, a-t-il déclaré samedi. Nous espérons qu’une accusation ne vienne pas effacer tout le bon travail médical qu’a fait Mme Urraro auprès des enfants et des adultes », a-t-il ajouté.

Le représentant légal de Mme DeVuono n’a pas répondu à nos demandes de commentaires pour le moment.

Le procureur du district du comté de Suffolk Raymond Tierney a déclaré que les deux accusées avaient fourni de fausses preuves vaccinales en échange d’une somme de 220 $ pour les adultes et de 85 $ pour les enfants.

Julie DeVuono, une infirmière praticienne, et Marissa Urraro, une infirmière auxiliaire, auraient également inscrit les fausses informations liées aux vaccins dans la base de données d’immunisation de l’État de New York, a-t-il précisé.

Selon la poursuite, les infirmières auraient fabriqué de fausses preuves vaccinales à la demande d’un agent double qui se faisait passer pour un patient. L’agent n’aurait jamais reçu de vaccin en échange du document.

Des policiers ont procédé à une perquisition à la résidence de Mme DeVuono et ont révélé avoir saisi environ 900 000 $ US en argent comptant ainsi qu’un livre de comptes indiquant des profits dépassant 1,5 million US pour ce stratagème mis en place depuis novembre 2021.

« J’espère que cela enverra un message clair aux autres personnes qui seraient tentées de contourner le système que nous allons les coincer et qu’ils devront faire face aux conséquences prévues par la loi », a mentionné le procureur Tierney par voie de communiqué.

Le commissaire de la police du comté de Suffolk, Rodney Harrison, a renchéri en disant qu’en tant qu’infirmières, « ces deux femmes devraient comprendre l’importance des preuves vaccinales fiables alors que l’on doit tous travailler ensemble pour protéger la santé de la population ».