(New York) L’ex-conjointe et collaboratrice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, vient d’essuyer un cinquième refus dans sa tentative d’obtenir une remise en liberté sous caution en attendant son procès. Elle est accusée d’avoir participé au recrutement de jeunes victimes adolescentes pour les livrer au défunt millionnaire Jeffrey Epstein qui les agressait sexuellement.

La Cour d’appel des États-Unis pour le deuxième circuit, à Manhattan, a publié une brève décision, mercredi, par laquelle elle rejette la plus récente requête de Mme Maxwell. Le panel de trois juges n’a pas donné plus d’explications pour justifier sa décision.

Précédemment à cette tentative, la Cour d’appel avait déjà refusé une demande similaire alors que le juge qui préside le procès de Mme Maxwell a opposé lui-même trois refus du même genre.

Lors de la cinquième et plus récente démarche, les avocats de Ghislaine Maxwell demandaient à la Cour d’appel d’ordonner au minimum au juge de première instance d’accorder une audience pour remise en liberté au cours de laquelle la défense pourrait présenter des preuves. Une demande qui a été refusée.

Ghislaine Maxwell, 59 ans, est détenue depuis juillet 2020. Elle a plaidé non coupable à des accusations d’exploitation sexuelle et de complot. On lui reproche d’avoir recruté au moins quatre jeunes filles destinées à être violées par Jeffrey Epstein entre 1994 et 2004.

Son procès, qui devait débuter en juillet, a récemment été repoussé en novembre.

Jeffrey Epstein a mis fin à ses jours alors qu’il se trouvait en détention dans une prison fédérale de Manhattan, en août 2019, alors qu’il devait faire face à des accusations d’exploitation sexuelle.

Les avocats de la défense ont plaidé que leur cliente avait subi de mauvais traitements à l’intérieur de la prison fédérale de Brooklyn, des allégations contestées par les procureurs.

Selon les conditions proposées par la défense pour encadrer la remise en liberté de Mme Maxwell, on incluait une caution de 28,5 millions versée par la famille et les amis de la prévenue. Mme Maxwell s’engageait aussi à demeurer sous surveillance armée 24 heures par jour et à porter un bracelet électronique. Elle était aussi prête à renoncer à ses citoyennetés anglaise et française pour ne conserver que la citoyenneté américaine.

Dans un échange de courriels, l’avocat qui représentait Mme Maxwell dans sa plus récente démarche d’appel, David Oscar Markus, a soutenu que sa cliente était soumise à des conditions pires que toutes les autres détenues au Centre de détention métropolitain de Brooklyn.

Son avocat estime qu’il est impossible pour sa cliente de se préparer adéquatement pour son procès alors qu’elle est réveillée toutes les 15 minutes la nuit. En raison du geste posé par Jeffrey Epstein, qui a mis fin à ses jours en prison, son ex-collaboratrice est soumise à une surveillance étroite.