(Washington) Le gouvernement américain a mis en garde vendredi contre le risque de voir des « extrémistes » profiter de la levée des restrictions sanitaires grâce aux progrès accomplis contre la pandémie, pour mener des attaques violentes.

Le département de la Sécurité intérieure a amendé un bulletin d’alerte antiterroriste publié en janvier, après l’assaut mené par des partisans de Donald Trump sur le Capitole, qui pour la première fois mettait l’accent sur les menaces intérieures.

« Nous conseillons au public de rester vigilant face aux menaces qui continuent de peser sur les États-Unis », qu’elles émanent de « terroristes intérieurs » ou d’acteurs étrangers, a déclaré dans un communiqué le secrétaire de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas.

Selon le nouveau bulletin, « des extrémistes violents pourraient exploiter l’assouplissement des restrictions liées à la COVID-19 pour mener des attaques contre toute une série de cibles », protégées ces derniers mois par l’absence de public.

Il mentionne notamment des appels à la violence diffusés sur l’internet contre « des bâtiments publics, religieux ou commerciaux », tout en assurant ne pas avoir d’éléments sur un complot précis.

Les progrès de la vaccination anti-COVID-19 aux États-Unis, où 59 % des adultes ont reçu au moins une dose, s’accompagnent d’une remise en route du pays, même dans les États les plus prudents, avec une réouverture des écoles, des restaurants et des théâtres.

Selon le bulletin, la Russie, la Chine et l’Iran ont alimenté des théories du complot, notamment sur l’origine de la pandémie, dans le but de renforcer les griefs de certains Américains et de « semer la discorde » dans le pays.

Le ministère de la Sécurité intérieure, créé après les attentats du 11 septembre 2001, publie régulièrement ce type de mise en garde, mais elles étaient auparavant consacrées aux menaces d’origine étrangère, notamment djihadistes.

L’accent placé sur les risques intérieurs reflète le discours de Joe Biden qui, lors de son investiture le 20 janvier, avait juré de « vaincre le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur ».