(Washington) Près de 500 personnes ont été inculpées pour avoir indûment tenté d’obtenir plus d’un demi-milliard de dollars dans des malversations liées à la pandémie, ont annoncé vendredi les autorités américaines.

L’opération « historique » menée depuis un an par les forces de l’ordre « envoie un message clair à ceux qui veulent exploiter cette urgence nationale », a commenté le procureur général des États-Unis Merrick Garland dans un communiqué.  

« Nous sommes déterminés à protéger les Américains et l’intégrité des aides essentielles débloquées par le Congrès », a-t-il ajouté, en référence aux 5000 milliards de dollars débloqués par les élus depuis le début de la crise.

Sur les 474 personnes mises en cause, 120 ont cherché à profiter du Programme de préservation des salaires (« PPE »), un dispositif de prêts destinés aux petites et moyennes entreprises, qui se transforment en aides si elles servent à préserver les emplois.

Dans les cas les moins graves, des employeurs ont menti sur leurs effectifs pour demander des sommes supérieures à celles auxquelles ils avaient droit. Mais des réseaux criminels se sont également organisés pour créer des sociétés fictives ou multiplier les dossiers, souligne le département de la Justice.

En Californie, huit personnes sont ainsi accusées d’avoir demandé 142 prêts pour un montant de 21 millions de dollars sous de fausses identités, puis d’avoir acheté pièces en or, diamants, sacs à main et propriétés de luxe via une myriade de comptes bancaires.

Quelque 140 personnes ont par ailleurs été interpellées et inculpées pour des fraudes aux allocations chômage créées pour les salariés licenciés à cause de la pandémie. Là encore, des réseaux, dont certains basés à l’étranger, ont monté des arnaques élaborées.

Une jeune femme a ainsi été arrêtée après avoir effectué, avec des complices, des demandes indues au nom de 37 individus, dont 15 prisonniers, occasionnant des pertes voisines d’un demi-million de dollars pour les États-Unis.

D’autres aigrefins ont développé leurs activités sur l’internet, où ils ont offert des traitements prétendument miraculeux à base d’eau de javel, d’argent ou d’infusion à la vitamine C.  

Les autorités ont également fermé des centaines de sites offrant des produits de protection (masques, gants, gel hydroalcoolique) contrefaits.