(Washington) La Cour suprême des États-Unis a accepté lundi d’examiner l’annulation de la condamnation à mort de Djokhar Tsarnaev pour l’attentat à la bombe du marathon de Boston en 2013.

Le gouvernement de Donald Trump, qui souhaitait rétablir la peine capitale, avait demandé en octobre au temple du droit américain de se saisir du dossier.

Peine de mort annulée

Étudiant d’origine tchétchène, Djokhar Tsarnaev avait été condamné à mort en juin 2015 pour avoir posé, avec son frère aîné Tamerlan, deux bombes artisanales près de la ligne d’arrivée du marathon de Boston, faisant trois morts et 264 blessés.

PHOTO FBI, VIA ARCHIVES REUTERS

Dzhokhar Tsarnaev en 2013, alors âgé de 19 ans.

Le 31 juillet, une cour d’appel de Boston avait annulé la condamnation à mort de Djokhar Tsarnaev, en évoquant notamment des irrégularités dans la sélection des jurés. Les juges avaient renvoyé le dossier à un autre tribunal en notant qu’il devait au minimum infliger la perpétuité.

Bien que son successeur démocrate Joe Biden se soit dit opposé à la peine capitale, son gouvernement a laissé la requête de l’administration républicaine suivre son cours et lundi, les neuf sages de la Cour ont accepté de s’en saisir, sans explication, comme il est d’usage.

Sa défense a toujours affirmé que le jeune homme, âgé de 19 ans à l’époque (27 ans aujourd’hui), était sous l’influence de son aîné, tué par les forces de l’ordre trois jours après l’attentat. Lors de leur cavale, les deux frères ont abattu un policier.

Mais Donald Trump avait critiqué leur décision, estimant que « la peine capitale avait rarement été aussi méritée » que pour M. Tsarnaev. « Le gouvernement fédéral doit à nouveau réclamer la peine de mort. […] Notre pays ne peut pas laisser la décision d’appel en vigueur », avait-il tweeté.

Le gouvernement du président républicain, fervent partisan de la peine capitale, a procédé, dans les derniers mois de son mandat, à un nombre record d’exécutions fédérales (13).