(Washington) Le Pentagone examine une demande de la police du Congrès de prolonger de deux mois la mission de protection confiée à la Garde Nationale américaine après l’attaque du 6 janvier, a indiqué vendredi son porte-parole, John Kirby.

« Nous avons reçu une requête formelle de la police du Capitole pour une poursuite de l’assistance de la Garde nationale au complexe du Capitole », a déclaré M. Kirby au cours d’un point presse, précisant que la prolongation porterait sur « les deux prochains mois ».

Il n’a pas précisé si cette demande correspondait à des risques spécifiques, mais la cheffe par intérim de la police du Capitole, Yogananda Pittman, avait fait état le mois dernier de menaces de groupes extrémistes pour empêcher le président Joe Biden de prononcer son discours de rentrée devant les élus du Congrès.

La date de ce discours annuel du président américain devant les élus des deux chambres du Congrès réunies, une obligation constitutionnelle lors de laquelle il fixe le cap de son action, n’a pas été annoncée.

Le Capitole est sous haute sécurité depuis le 6 janvier, lorsque des milliers de partisans de Donald Trump se sont rassemblés aux pieds du siège du Congrès américain après un discours de Donald Trump, alors encore président, qui leur avait demandé d’empêcher les élus de certifier la victoire électorale de Joe Biden.

Plusieurs centaines d’entre eux avaient violemment attaqué le bâtiment, semant le chaos. Cinq personnes, dont un policier du Capitole, sont mortes. Plus de 300 personnes sont actuellement poursuivies à des degrés divers pour leur participation à cette attaque.

Depuis, des barrières ont été érigées pour protéger les abords du Capitole et quelque 5000 soldats de la Garde nationale restent mobilisés en soutien de la police, mais leur mission devait s’achever le 12 mars.

Questionné sur le sérieux de la menace pesant sur le Capitole, alors que des rumeurs d’attaques devant avoir lieu jeudi n’ont pas été suivies d’effet, le porte-parole du Capitole a souligné que « les choses ont changé depuis le 6 janvier ».

Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, « considère que nos élus méritent un environnement de travail sûr », a-t-il précisé, ajoutant que le Pentagone devrait prendre une décision rapidement.