(Washington) Les pharmacies aux États-Unis pourront commencer la distribution de vaccins à la population admissible à partir du 11 février afin d’accélérer la campagne de vaccination dans le pays, a annoncé l’administration Biden mardi.

« Cela fournira plus de lieux pour que les gens soient vaccinés dans leur quartier. Et c’est un élément important pour une distribution équitable des vaccins », a déclaré le coordinateur de la réponse à la COVID-19 de la Maison-Blanche, Jeff Zients, devant la presse.

Le gouvernement fournira un million de doses aux pharmacies la première semaine, en plus des 10,5 millions de doses fournies aux États et autres territoires à partir de cette semaine.

Les allocations de doses aux États sont en augmentation de 22 % depuis le 20 janvier, date de la prise de fonction de l’administration Biden selon un communiqué.

Plus de 32,2 millions de doses ont été injectées jusqu’ici, et un peu moins de 6 millions de personnes ont reçu les deux doses nécessaires des vaccins Pfizer ou Moderna, selon les dernières données des autorités sanitaires.

Après des premiers embouteillages, les États augmentent actuellement la cadence des injections, tandis que le gouvernement fédéral travaille avec les fabricants de vaccins pour accroître l’approvisionnement.

L’administration Biden vise l’injection de 150 millions de doses avant la fin de ses 100 premiers jours au pouvoir, le 20 avril.

Un troisième vaccin pourrait bientôt être approuvé par les autorités sanitaires, après l’annonce la semaine dernière des résultats de l’entreprise américaine Johnson & Johnson, qui a mené des essais sur plusieurs continents et démontré que son vaccin était efficace, particulièrement contre les formes graves de la COVID-19.

Bien que moins protecteur que les vaccins de Pfizer et Moderna, le vaccin de « J & J » a l’avantage d’être en une seule dose, ainsi que celui de pouvoir être conservé aux températures d’un réfrigérateur, plutôt que d’un congélateur très puissant.

Course contre la montre et les mutations

Les scientifiques avertissent que le monde est désormais engagé dans une course entre les vaccins et le coronavirus.

Permettre au virus de se répliquer librement augmente les chances de le voir muter entraînant une réduction potentielle de la protection offerte par les vaccins, ou une plus grande contagiosité ou létalité.

Les vaccins actuels et les traitements d’anticorps synthétiques ont déjà démontré qu’ils étaient moins efficaces contre le variant identifié initialement en Afrique du Sud.

Ce variant pose également le risque important d’une réinfection pour les personnes ayant déjà été atteintes de la souche plus commune du coronavirus, selon des études. D’autant plus si leur cas n’était pas sévère et qu’il n’avait pas déclenché une forte réponse immunitaire.