(Los Angeles) Des commerces et bâtiments ont été vandalisés mercredi soir à Portland et Seattle, deux villes du nord-ouest des États-Unis, en marge de manifestations organisées par des groupes d’extrême gauche pour dénoncer les violences policières et l’élection du président Joe Biden.

L’an dernier, d’importantes manifestations s’étaient déroulées pendant des semaines dans les deux villes, à la forte tradition contestataire, après la mort de George Floyd, quadragénaire noir mort asphyxié sous le genou d’un policier blanc.

PHOTO FOURNIE PAR ASSFAULT PIRATES, VIA ASSOCIATED PRESS

Un groupe de manifestants d’extrême gauche durant une confrontation avec la police devant le bâtiment du secrétariat de l’Immigration et des douanes, à Portland, en Orégon.

À Portland (en Orégon) mercredi, des policiers fédéraux ont fait usage de grenades lacrymogènes et de munitions non létales pour disperser les manifestants, dont beaucoup étaient vêtus tout en noir, avec casques, vestes de protection et masques à gaz. Au moins huit d’entre eux ont été arrêtés, a indiqué la police de la ville.

Quelque 200 manifestants s’étaient d’abord rassemblés en fin d’après-midi dans le centre de Portland à l’occasion de la prestation de serment du nouveau président démocrate Joe Biden, dont ils estiment qu’il ne fera pas mieux que son prédécesseur conservateur Donald Trump pour répondre à leurs attentes.

Selon des médias locaux, beaucoup se réclamaient de la mouvance anarchiste. Ils brandissaient des banderoles proclamant « Nous sommes ingouvernables » et « Nous ne voulons pas Biden, nous voulons la vengeance pour les meurtres de la police, les guerres impérialistes et les massacres fascistes ».

À l’issue de ce défilé, des manifestants cachés par des parapluies noirs ont vandalisé des locaux du parti démocrate de l’Orégon, brisant des vitres et traçant des slogans et symboles anarchistes à l’aide de bombes de peinture. « Ce n’est pas la première fois que notre bâtiment a été vandalisé depuis l’an dernier », a déploré le parti dans un communiqué.

Un peu plus tard dans la soirée, un autre groupe de manifestants s’est heurté aux forces de l’ordre près d’un bâtiment de la police de l’immigration avant d’être dispersé.

À Seattle aussi, dans l’État voisin de Washington, un petit groupe de protestataires, eux aussi tout équipés de noir, a terminé son défilé en vandalisant des commerces, dont un café Starbucks souvent présenté comme le premier de la franchise, et brisant les vitres d’un tribunal fédéral spécialisé dans les procédures d’immigration.  

Plusieurs personnes ont mis le feu à un drapeau américain, selon des témoins.

« Un gouvernement (du parti) démocrate n’est pas une victoire pour le peuple opprimé », affirmait notamment un tract distribué lors du défilé.

La police de Seattle a annoncé avoir procédé à trois arrestations.