(Washington) Le bilan des morts de la COVID-19 aux États-Unis a dépassé mercredi celui des soldats américains tués pendant la Seconde Guerre mondiale, selon le comptage de l’Université Johns Hopkins qui fait référence.  

La première puissance mondiale déplore 405 400 décès depuis le début de la pandémie, soit davantage que le nombre de soldats américains morts au combat et en dehors durant la Seconde Guerre mondiale : 405 399, d’après le département des anciens Combattants des États-Unis.  

Le bilan américain de l’épidémie avait dépassé fin avril celui des soldats américains tués en deux décennies lors du conflit au Vietnam, un seuil revêtant une forte portée symbolique tant cette guerre demeure l’un des plus grands traumatismes vécus par les Américains au 20e siècle.

Les États-Unis sont, selon les bilans officiels, de loin la nation la plus endeuillée en valeur absolue, mais certains autres pays enregistrent plus de morts proportionnellement à leur population, comme l’Italie, le Royaume-Uni ou la Belgique.

Après une première vague au printemps, jamais vraiment retombée et concentrée autour de New York, puis un rebond cet été notamment dans le sud du pays, la première économie du monde est confrontée depuis l’automne à une flambée de l’épidémie sur tout son territoire, qu’elle n’arrive pas à maîtriser.

Quelque 122 000 personnes sont actuellement hospitalisées pour cause de COVID-19, selon la COVID-19 Tracking Project, qui analyse quotidiennement les données de tout le pays.

Au total, plus de 24,4 millions de personnes ont contracté le virus sur le sol américain. Mais le bilan réel est sous-estimé en raison du manque de tests au début de la pandémie.  

Les Américains s’accrochent à la campagne de vaccination lancée mi-décembre, qui ne pourra toutefois pas enrayer la poussée actuelle de l’épidémie avant des mois.  

Seules quelque 14,2 millions de personnes ont pour le moment reçu l’un des deux vaccins autorisés aux États-Unis (ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna), dont 2,2 millions de personnes ont eu les deux injections requises.  

Confronté au défi de cette crise sanitaire, le président Joe Biden a signé un décret dès sa prise de fonction rendant le port du masque et la distanciation physique obligatoires pour les fonctionnaires américains travaillant dans les bâtiments fédéraux.