(Washington) Des enquêtes internes ont été ouvertes au sein de plusieurs départements américains, dont ceux de la Justice et de la Défense, pour évaluer leur préparation et leur réponse à l’assaut sur le Capitole, ont annoncé vendredi leurs inspecteurs généraux.

Elles chercheront à déterminer quelles étaient les informations disponibles avant le coup de force, comment elles ont circulé entre les différentes agences fédérales chargées du maintien de l’ordre, et leurs réactions le jour J, ont-ils précisé dans des communiqués.

Les inspecteurs généraux – de hauts fonctionnaires chargés de traquer les abus et les dysfonctionnements au sein des départements auxquels ils sont affectés – des départements de la Défense, de la Justice, de la Sécurité intérieure et de l’Intérieur ont indiqué qu’ils allaient « coordonner » leurs investigations.

Les forces de l’ordre ont été très critiquées depuis l’attaque contre le siège du Congrès, le 6 janvier, par des partisans de Donald Trump, qui ont pu pénétrer facilement dans son enceinte et y semer le chaos pendant plusieurs heures avant d’en être délogés.

PHOTO SHANNON STAPLETON, ARCHIVES REUTERS

Police fédérale, police du Capitole, police municipale, Garde nationale, police des Parcs… plusieurs entités sont mises en cause. Les questions portent notamment sur l’existence d’informations que le FBI n’aurait pas fait circuler à ses partenaires, et sur la lenteur avec laquelle le Pentagone a déployé les soldats de la Garde nationale.

L’inspecteur général du département de la Justice, Michael Horowitz, a précisé qu’il allait chercher à déterminer si « les protocoles, les politiques et les procédures en vigueur » dans ce département qui supervise le FBI « avaient affecté la capacité de ses agences à se préparer et à répondre de manière efficace » à ces évènements.

Son homologue de la Défense cherchera, lui, à établir ce qui avait été demandé au Pentagone et la façon dont il y a répondu. Le chef démissionnaire de la Police du Capitole a accusé un haut gradé d’avoir ignoré ses appels à des renforts dans les minutes qui ont suivi l’invasion.