(Mission) Un juge de l’État du Kansas a suspendu tard lundi l’exécution de Lisa Montgomery qui a tué une femme enceinte du Missouri avant de l’éventrer, de prendre l’enfant et de le faire passer pour le sien.

Aucune femme en détention fédérale n’a été exécutée aux États-Unis depuis 67 ans.

Le juge Patrick Hanlon a expliqué sa décision de suspendre l’exécution par le besoin de mieux déterminer l’état mental de Lisa Montgomery qui devait subir la peine capitale ce mardi au pénitencier fédéral de Terre Haute, en Indiana.

Il a été déterminé que Lisa Montgomery avait quitté sa propriété agricole de Melvern, au Kansas, conduit son automobile sur quelque 275 kilomètres jusqu’à Skidmore, au Missouri, pour aller adopter un chiot de Bobbie Jo Stinnett, une éleveuse de chiens âgée de 23 ans.

Elle a plutôt étranglé Mme Stinnett avec une corde avant de procéder à la césarienne morbide et de fuir avec l’enfant. Elle a été arrêtée le lendemain après avoir montré l’enfant prématuré, Victoria Jo, qui est maintenant âgée de 16 ans et qui ne s’est jamais exprimée publiquement sur la tragédie.

La corde et le couteau qui ont servi aux crimes ont été retrouvés dans l’automobile de l’accusée.

Les avocats de Lisa Montgomery ont fait valoir au procès que les abus sexuels dont elle a été victime pendant son enfance ont fait naître chez elle une maladie mentale.

Lisa Montgomery devait être exécutée le 8 décembre dernier. La procédure a été suspendue après que son avocat ait contracté la COVID-19 en la visitant en prison.

Après un moratoire de 17 ans, les exécutions de prisonniers fédéraux aux États-Unis ont de nouveau été autorisées en juillet dernier aux États-Unis. Des opposants à la peine de mort affirment que les exécutions ont été encouragées par le président Donald Trump quelques mois avant les élections présidentielles de novembre afin de mousser son image de promoteur de la loi et de l’ordre.

Le président désigné, Joe Biden, s’oppose à la peine capitale.