(Washington) Les États-Unis ont réuni 100 familles d’immigrants qui avaient été séparées lors de leur passage illégal à la frontière depuis le Mexique sous le mandat de l’ex-président Donald Trump, a annoncé jeudi soir le gouvernement américain.

Nos équipes « ont réuni cette semaine la famille n°100 séparée sous la politique cruelle de l’administration précédente », a indiqué sur Twitter le secrétaire à la Sécurité intérieure (DHS) Alejandro Mayorkas.

Il a précisé dans un autre tweet que ces familles obtenaient à titre humanitaire la possibilité de « vivre et de travailler aux États-Unis ».

Les directives Trump de 2018 en vertu d’une politique de « tolérance zéro » avaient été supendues au bout de trois mois face au tollé dans l’opinion mais pour des milliers d’enfants déjà séparés, le mal était fait.

Les services de M. Mayorkas, en collaboration avec d’autres partenaires, ont ainsi pu identifier et enregistrer 345 autres enfants toujours séparés de leurs familles.

Sous l’administration Trump, au moins 4000 mineurs ont été séparés de leurs familles à la frontière mexicaine, selon des chiffres du Département de la Sécurité et 5500 selon des documents de justice.

Durant sa campagne électorale, le président démocrate Joe Biden avait promis une politique d’immigration « juste et humaine », le conduisant en janvier dernier à rompre avec la politique de son prédécesseur républicain.

L’administration Biden a affiché son intention de combattre « la racine des causes » de l’immmigration : la pauvreté extrême, la violence, la corruption et le changement climatique.  

La semaine dernière, les États-Unis ont abandonné des négociations en vue d’une compensation financière des familles séparées ayant saisi la justice. Le gouvernement n’a conclu aucun accord avec les avocats des familles tout en laissant une porte ouverte à cette possibilité pour l’avenir.

Les interpellations de migrants sans papier à la frontière sud des États-Unis ont atteint des records ces dernières années.