(Washington) Face à la déferlante Omicron et à quelques jours de Noël, de longues files d’attente s’étendaient mardi partout aux États-Unis devant les centres de tests, les Américains se trouvant une nouvelle fois face à des options limitées pour avoir accès à cette cruciale mesure de dépistage.

À Boston, New York ou encore en Californie, les scènes rappelaient celles de la première vague de contamination, il y a bientôt deux ans. Il s’agit cette fois de la cinquième.

Au cœur de la capitale américaine, le site de tests gratuits mis en place chaque jour en plein air n’avait pas vu une telle affluence depuis longtemps : la file d’attente fait tout le tour d’une place du centre-ville, jusqu’à de petites tentes blanches.

Il y a environ deux semaines, 150 tests étaient réalisés ici chaque matinée. Lundi, c’était 600 et ce mardi, on devrait atteindre 800. Du personnel supplémentaire a dû être recruté.

Michael Lehman, 56 ans, a attendu un peu plus de 40 minutes, ce qu’il considère comme « plutôt rapide ». Un cas positif a été signalé dans son entourage et il souhaite s’assurer qu’il ne transmettra pas le virus à ses enfants, qui doivent lui rendre visite de Californie pour les fêtes.

Il devrait recevoir le verdict à temps pour le réveillon, mais les résultats des tests PCR réalisés ici n’arriveront certainement pas dans la journée. Ce qui en fait pester certains.

« Je dois rentrer chez moi aujourd’hui », en Caroline du Sud, explique Leah Kovach, 22 ans, qui a commencé à ressentir des symptômes la nuit passée. « J’ai essayé de prendre un rendez-vous, mais ils étaient tous pris donc me voilà », dit la jeune femme, qui a de ce fait été obligée de prendre un jour de congé.

Avec sa seule dose de vaccin Johnson & Johnson, elle confie être « un peu inquiète », après avoir entendu que son efficacité était très mauvaise contre Omicron, désormais majoritaire dans le pays.

Trouver un test antigénique à Washington relève ces jours-ci du parcours du combattant : les rendez-vous dans les pharmacies sont pris d’assaut, les étagères d’autotests désespérément vides.

« On a regardé en ligne pour acheter des tests à faire chez soi, mais ils sont épuisés partout dans la ville », confirme Ellen Harrison, 75 ans, qui attend donc tuque sur la tête par 3 °C. Elle s’est rendue dans une pharmacie qui disait en avoir, pour finalement repartir bredouille.

Dans l’après-midi, le président américain Joe Biden doit annoncer l’achat de 500 millions de tests rapides par le gouvernement. Ils pourront être commandés en ligne… à partir de janvier.