(Washington) Le président américain Joe Biden a choisi Caroline Kennedy, dernier enfant encore en vie du président assassiné John F. Kennedy, comme ambassadrice des États-Unis en Australie, a annoncé la Maison-Blanche dans un communiqué mercredi.

Cette ancienne ambassadrice américaine au Japon sous la présidence de Barack Obama doit encore voir sa nomination confirmée par le Sénat.

Longtemps pressentie, l’annonce intervient près d’un an après le début de la présidence de Joe Biden, alors que les sénateurs républicains retardent la plupart des confirmations aux postes diplomatiques clés.

PHOTO STEVE HELBER, ARCHIVES REUTERS

Caroline Kennedy, fille de l’ancien président John F. Kennedy, lors de la cérémonie de lancement du porte-avions nucléaire USS John F. Kennedy au chantier maritime de Newport News, en Virginie, le 7 décembre 2019. Le président Joe Biden a annoncé qu’il nommait Caroline Kennedy — qui fut ambassadrice au Japon pendant l’administration Obama — au poste d’ambassadrice des États-Unis en Australie.

À Canberra, elle aura pour tâche de renforcer le front commun entre les États-Unis et l’Australie sur fond de tensions avec la Chine dans l’Indo-Pacifique.

L’annonce en septembre de l’achat par l’Australie de sous-marins américains à propulsion nucléaire avait notamment provoqué l’ire de Pékin, qui y avait vu une décision « extrêmement irresponsable ».

L’envoyé spécial de Joe Biden pour la région indopacifique, Kurt Campbell, avait quant à lui accusé début décembre la Chine de « mettre l’Australie à genoux » avec un barrage de sanctions s’apparentant, selon lui, à une « guerre économique ».

Retour sur le devant de la scène

Agée de 64 ans, Caroline Kennedy est le seul enfant encore vivant de « JFK » et de Jackie Kennedy. En 1999, son frère John Kennedy fils a perdu la vie lors de l’écrasement en mer du petit avion qu’il pilotait. Une mort tragique — comme tant de membres du clan —, au point de parler de malédiction des Kennedy.

L’ambassadrice apparaît dans une photo restée célèbre où, encore enfant, elle s’était cachée sous le mythique Resolute Desk à la Maison-Blanche, lors de la présidence de son père.

Elle a résisté pendant plusieurs décennies aux appels au sein du parti démocrate qui voulait la voir se lancer en politique, préférant une vie tournée vers l’écriture — notamment sur les libertés civiques — et un emploi au très renommé Metropolitan Museum de New York.

Puis Caroline Kennedy est revenue sur le devant de la scène lors de la campagne présidentielle de 2008, comme fervent soutien du candidat Barack Obama, décrivant ce dernier comme une personne inspirante qui lui rappelait son père.

Célébrité pendant sa mandature au Japon entre 2013 et 2017, elle s’était souvent rendue dans le nord-est du pays dévasté par le tremblement de terre et le tsunami de mars 2011.

Après son poste à Tokyo, Caroline Kennedy avait rejoint le conseil d’administration du géant de l’aéronautique Boeing.