(Washington) L’ancien chef de cabinet de Donald Trump a attaqué mercredi en justice la commission parlementaire censée faire la lumière sur l’assaut du Capitole, après que celle-ci l’a menacé de poursuites pour avoir refusé de témoigner dans l’enquête.

Mark Meadows était censé être le premier des proches de Donald Trump à accepter de témoigner devant cette commission dite du « 6 janvier », date à laquelle des milliers de partisans de l’ancien président ont envahi le siège du Congrès américain.

Mais l’ancien « chief of staff » de Donald Trump, le plus proche conseiller du président, s’est finalement ravisé et a refusé de se présenter mercredi à une déposition, et ce malgré une injonction à comparaître.

La commission n’a « d’autre choix » que de recommander des poursuites contre Mark Meadows, avaient alors averti les élus à sa tête.

Un autre allié de Donald Trump, le sulfureux Steve Bannon, a déjà été inculpé pour ce même motif et encourt une peine de prison.

Mais Mark Meadows a tenté de court-circuiter la commission mercredi en portant plainte contre elle, pour assignation « indûment contraignante », avant qu’elle n’initie ces poursuites, ce qui promet un bras de fer politico-judiciaire de longue haleine.

La plainte vise 10 personnes, dont la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et les deux élus à la tête de l’enquête parlementaire : le démocrate Bennie Thompson et la républicaine Liz Cheney.

Ces derniers ont annoncé dans un communiqué conjoint que la commission se réunirait la semaine prochaine pour recommander que M. Meadows soit poursuivi en justice pour outrage au Congrès, passible d’un an de prison.  

« La procédure bancale lancée par M. Meadows ne réussira ni à ralentir l’enquête de la commission ni à nous empêcher d’obtenir les informations que nous recherchons », ont-ils mis en garde dans ce communiqué.

Ils s’intéressent notamment aux échanges entre Mark Meadows et les organisateurs des manifestations du 6 janvier.

Ce jour-là, des milliers de partisans de Donald Trump avaient envahi le siège du Congrès américain pour tenter d’empêcher les élus de certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

L’ancien locataire de la Maison-Blanche, qui qualifie la commission de « hautement partiale », a ordonné à son entourage de serrer les rangs et de ne pas coopérer à l’enquête, injonction à laquelle Mark Meadows semble en partie s’être plié.