(Washington) Le président américain a déclaré lundi qu’il n’avait pas l’intention d’imposer dans l’immédiat de nouvelles restrictions de voyage pour limiter la propagation du variant Omicron en sol américain. Joe Biden a expliqué que la stratégie aux États-Unis consiste pour l’instant à exhorter les Américains à se faire vacciner — ou à recevoir leur troisième dose s’ils y sont admissibles.

« Le degré de propagation a un impact sur la nécessité ou non d’une restriction de voyage », a-t-il déclaré après s’être adressé à la nation depuis la salle Roosevelt de la Maison-Blanche. « Or, je ne prévois pas cela à ce stade-ci — nous verrons comment ça se développe. »

Joe Biden a expliqué que la stratégie aux États-Unis consiste pour l’instant à exhorter les Américains à porter le masque à l’intérieur, à se faire vacciner — eux et leurs enfants — ou à recevoir leur troisième dose s’ils y sont admissibles.

Depuis lundi, Washington interdit les visiteurs étrangers de huit pays africains où on signale déjà de nombreux cas du nouveau variant Omicron, une souche fortement mutée du SRAS-CoV-2.

Mais M. Biden soutient que cette décision vise moins à contrer la propagation du virus aux États-Unis qu’à gagner un temps précieux afin d’augmenter le taux de vaccination des Américains.

Les deux premiers cas nord-américains du variant Omicron ont été confirmés au cours de la fin de semaine à Ottawa et lundi, les autorités ontariennes enquêtaient sur quatre autres cas possibles.

« Pas de raison de paniquer »

« Il y a des raisons d’être préoccupés face à ce nouveau variant, mais pas de raison de paniquer », a dit le président américain dans un discours à la Maison-Blanche.

Le président américain a estimé que « tôt ou tard » ce nouveau variant apparaîtrait également aux États-Unis, mais il n’a pas annoncé de mesures contraignantes supplémentaires dans l’immédiat, que ce soit aux frontières ou à l’intérieur des États-Unis.

Joe Biden a déclaré par ailleurs que « si les gens sont vaccinés et portent un masque, il n’y a pas besoin de confinement ».

Interrogé sur une éventuelle obligation de vaccin ou de test pour prendre des vols domestiques aux États-Unis, le président démocrate a répondu : « À ce stade, ce n’est pas une recommandation » de la communauté scientifique.

Joe Biden a ajouté qu’il présenterait « jeudi » une stratégie détaillée de lutte contre la COVID-19 pendant l’hiver, « pas avec des fermetures ou des confinements, mais en amplifiant la vaccination, les rappels, les tests ».

La liste des pays où Omicron est détecté ne cesse de s’allonger, notamment en Europe, après de premiers cas repérés en Afrique australe courant novembre, poussant de nombreux États à suspendre les voyages vers cette région et à instaurer des restrictions préventives.

Le président Biden a également appelé d’autres pays, bien qu’il n’en ait nommé aucun, à faire leur part pour donner de leurs vaccins afin de contribuer à juguler la pandémie dans le monde. Il soutient que les États-Unis ont donné plus de doses de vaccin que tous les autres pays du monde réunis — plus de 275 millions de doses à 110 pays.

« Maintenant, nous avons besoin que le reste du monde intensifie également sa contribution », a-t-il déclaré, notant au passage que les variants récents de COVID-19 étaient tous originaires de l’extérieur des États-Unis. « Nous ne pouvons pas abandonner tant que le monde entier n’est pas vacciné. »

Avec l'Agence France-Presse