(New York) Joe Biden, en visite mardi dans le New Jersey et à New York pour évaluer les dégâts de la meurtrière tempête Ida, a appelé à agir sans tarder contre le changement climatique.

Le président américain s’est d’abord rendu dans le New Jersey, État voisin de New York, très affecté par la catastrophe, puis dans le quartier new-yorkais du Queens.

« Nous devons écouter les scientifiques, les économistes, les spécialistes de la sécurité nationale, tous nous disent que nous sommes en alerte rouge, que le pays et le monde sont en danger » en raison du dérèglement climatique, a-t-il dit dans un discours depuis le Queens, après avoir visité une zone durement touchée par Ida.

Des inondations dévastatrices mercredi soir ont causé la mort de 47 personnes dans la mégapole américaine et sa région, provoquant de nombreux dégâts.

Les images du métro de New York où se sont déversées des pluies torrentielles ont fait le tour du monde.

Joe Biden s’était déjà rendu vendredi dernier en Louisiane, premier État américain ravagé par Ida, qui avait alors la puissance d’un ouragan de catégorie 4.

Le président démocrate n’avait pas manqué d’y souligner l’urgence pour les États-Unis d’investir massivement face à la crise climatique, en particulier pour adapter leurs infrastructures vieillissantes à la multiplication redoutée d’évènements météorologiques extrêmes.

« Chaque dollar que nous investissons nous permettra d’en économiser 6, parce qu’au prochain désastre, l’inondation sera contenue, l’incendie ne s’étendra pas autant, l’électricité ne sera pas coupée », a-t-il dit.

Joe Biden a mis sur les rails deux grands programmes d’investissement, l’un dans les infrastructures (routes, ponts, réseau électrique) et l’autre dans les prestations sociales (éducation, santé, etc.), pour un montant cumulé qui pourrait frôler les 5000 milliards de dollars.

Il lui faut encore les faire adopter par le Congrès américain, en réussissant une difficile conciliation entre les intérêts de certains élus de l’opposition républicaine, les demandes de la frange la plus à gauche du parti démocrate, et les inquiétudes d’élus centristes de son propre camp face au montant des dépenses prévues.